Selon une récente enquête de séroprévalence réalisée par Héma-Québec, 27,4 % des adultes de la province ont produit des anticorps acquis par l’infection par le SRAS-CoV-2 entre janvier et la mi-mars 2022, pendant la première vague du variant Omicron. D’après les analyses du plasma de donneurs inscrits au projet PLASCOV financé par le GTIC, la séropositivité découlant de l’infection a augmenté régulièrement pendant la période d’échantillonnage, passant de 9,7 % à la mi-janvier à 27,4 % à la mi-mars. Les donneurs de 18 à 24 ans possédaient les taux d’infection les plus élevés. Ces récentes données obtenues auprès des donneurs de sang révèlent toute l’ampleur des infections par le SRAS-CoV-2, qui représentent plus du double du nombre de cas déclarés confirmés par test PCR.
Le rapport le plus récent inclut 568 personnes qui ont donné du plasma les 17 et 18 janvier, y compris 237 qui en ont donné de nouveau les 14 ou 15 février, de même que 259 autres donneurs, pour un total de 496 pendant cette période. Il inclut également 554 autres personnes qui ont donné du plasma entre le 16 et le 18 mars 2022.
Faits saillants
- La séropositivité acquise par une infection récente (démontrée par la hausse du taux d’anticorps contre la protéine nucléocapsidique dans des échantillons appariés obtenus auprès des participants à l’étude, les premiers prélevés juste avant la vague du variant Omicron et les seconds pendant cette vague) a augmenté régulièrement pendant la période d’échantillonnage. Elle s’établissait à 9,7 % à la mi-janvier, avait plus que doublé – à 20,3 % – à la mi-février, et avait atteint 27,4 % à la mi-mars.
- Le taux de séropositivité acquise par l’infection de 27,4 % à la mi-mars correspond à plus du double du nombre de cas cumulatifs confirmés par test PCR dans la province, d’après une analyse réalisée par Héma-Québec.
- Lorsqu’il est extrapolé à l’ensemble de la province, ce taux de séropositivité acquise par l’infection de 27,4 % correspond à environ 1,9 million d’adultes du Québec infectés par le SRAS-CoV-2 pendant la première vague du variant Omicron. Ce nombre grimpe à environ 2,4 millions de personnes infectées par le SRAS-CoV-2 au Québec après extrapolation des résultats chez les adultes pour inclure la population pédiatrique.
- La région de Montréal présentait des taux de séropositivité acquise par l’infection de 13,8 % à la mi-janvier, de 22,0 % à la mi-février et de 36,4 % à la mi-mars. Les taux des deux premiers mois étaient comparables à ceux du reste de la province, mais le taux du dernier mois est considérablement plus élevé que celui du reste du Québec pendant la même période (24,2 %). Il est toutefois important de souligner que les donneurs de Montréal et des régions avoisinantes étaient sous-représentés dans l’étude.
- La proportion de donneurs possédant des anticorps acquis par l’infection diminuait en fonction de l’âge, c’est-à-dire des jeunes adultes aux plus âgés : 40,3 % des donneurs de 18 à 24 ans, 38,1 % de ceux de 25 à 39 ans, 27,9 % de ceux de 40 à 59 ans et 18,7 % de ceux de 60 ans et plus (données amassées à la mi-mars).
- Les donneurs de 60 ans et plus ont présenté la plus forte augmentation de séropositivité acquise par l’infection au fil du temps dans toutes les catégories d’âge, soit 6,6 fois de plus entre les 2,8 % de janvier et les 18,7 % de la mi-mars.
- Les taux de séropositivité acquise par l’infection ne différaient pas de manière appréciable en fonction des quintiles socioéconomiques (33,3 % chez les habitants des quartiers à faible revenu par rapport à 28,2 % chez ceux des quartiers aisés).
Il convient de souligner que les personnes atteintes d’une infection active par le SRAS-CoV-2 ne sont pas admissibles à donner du sang tant que leur infection et leurs symptômes ne se sont pas dissipés (au moins 14 jours).
Les pourcentages de séropositivité ont été corrigés pour tenir compte des caractéristiques des tests et de la répartition de la population.
Lisez le communiqué de presse ici.
Explorez notre page Web interactive mise à jour chaque mois, qui présente les données regroupées les plus récentes que recueillent la Société canadienne du sang et Héma-Québec sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.